L’un de ces systèmes est le Dôme de Fer d’Israël, dans lequel les systèmes radar détectent les projectiles et signalent ensuite aux unités de lancer des missiles défensifs qui font exploser la cible en haut du ciel avant qu’elle ne frappe des zones peuplées. L’autre système israélien, appelé David’s Sling, fonctionne de la même manière mais peut identifier les roquettes provenant d’une plus grande distance, jusqu’à 180 milles.
La recherche et la construction de ces deux systèmes sont extrêmement coûteuses, et le nouveau plan d’aide américain prévoit 15 milliards de dollars pour reconstituer leur stock de missiles. Les missiles peuvent coûter entre 100 000 et 10 millions de dollars chacun, et un système comme Iron Dome pourrait les tirer quotidiennement pendant les périodes de conflit intenses.
Cette aide intervient alors que le financement d’Israël est devenu plus controversé au milieu des conditions désastreuses auxquelles sont confrontés les Palestiniens déplacés à Gaza. Alors que le projet de loi de dépenses faisait son chemin au Congrès, un nombre croissant de démocrates cherchaient à imposer des conditions à l’aide militaire à Israël, particulièrement après qu’une frappe aérienne israélienne le 1er avril a tué sept travailleurs humanitaires de World Central Kitchen, une organisation caritative internationale spécialisée dans l’alimentation. Le plan de financement prévoit effectivement 9 milliards de dollars d’aide humanitaire pour le conflit, mais les efforts visant à imposer des conditions à l’aide militaire israélienne ont échoué.
Taïwan et les défenses sous-marines contre la Chine
Une préoccupation croissante pour la communauté de la défense américaine – et un sujet de simulations de « wargaming » réalisées par Metrick – est une invasion amphibie de Taiwan depuis la Chine. Le risque croissant d’un tel scénario a poussé les États-Unis à construire et à déployer un plus grand nombre de sous-marins avancés, explique Metrick. Une flotte plus importante de ces sous-marins serait plus susceptible de tenir à distance les attaques chinoises, protégeant ainsi Taïwan.
Le problème est que, selon les experts, les efforts américains en matière de construction navale sont trop lents. C’était gêné par des coupes budgétaires et des pénuries de main d’œuvre, mais le nouveau projet de loi d’aide vise à le relancer. Il fournira 3,3 milliards de dollars à cet effet, notamment pour la production de sous-marins de classe Columbia, dotés d’armes nucléaires, et de sous-marins de classe Virginia, dotés d’armes conventionnelles.
Bien que ces fonds visent à soutenir Taïwan en renforçant l’approvisionnement américain en sous-marins, le plan comprend également un soutien plus direct, comme 2 milliards de dollars pour l’aider à acheter des armes et des équipements de défense aux États-Unis.
Le problème des drones iraniens aux États-Unis
Les drones Shahed sont utilisés presque quotidiennement sur le champ de bataille russo-ukrainien, et l’Iran en a lancé plus de 100 contre Israël au début du mois. Produits en Iran et ressemblant à des modèles réduits d’avions, les drones sont rapides, bon marché et légers, capables d’être lancés depuis l’arrière d’une camionnette. Ils sont fréquemment utilisés pour de puissantes attaques à sens unique, où ils explosent lorsqu’ils atteignent leur cible. Les experts américains affirment que la technologie fait pencher la balance en faveur des groupes militaires russes et iraniens et de leurs alliés.
La difficulté de les combattre est en partie une question de coût. Abattre ces drones, qui peuvent être achetés pour seulement 40 000 dollars, peut coûter des millions en munitions.