On dit souvent que la progression et la croissance dans le sport sont un processus continu et que si vous prenez un moment pour vous arrêter, vous prenez du retard.
Avec le départ de Tony Smith en tant qu’entraîneur-chef du Hull FC, leur quatrième changement d’entraîneur en autant d’années, on peut se demander ce qui n’a pas fonctionné au sein du club qui occupe la deuxième place du classement avec une seule victoire en sept matches. saison.
Ont-ils pris du retard sur le reste de la Betfred Super League ? Stagné ? Vous avez embauché les mauvais entraîneurs ? Ou les problèmes sont-ils plus importants que la personne qui en est responsable ? On y regarde de plus près…
En apparence : parmi la crème de la crème ?
Selon le nouveau règlement d’IMG, le Hull FC est provisoirement considéré comme un club de catégorie A dans son classement indicatif, regroupé aux côtés des Leeds Rhinos, Wigan Warriors, St Helens, Catalans Dragons, Warrington Wolves et Hull KR comme le meilleur de ce sport.
Pour appartenir à la catégorie A, vous devez obtenir plus de 15 points sur 20 dans certains critères, le Hull FC obtenant 15,05 points pour ses chiffres d’audience, sa fréquentation, sa production dans les médias numériques et l’engagement des fans, entre autres catégories.
Cependant, le club qui est censé être le septième meilleur de la ligue européenne de rugby occupe actuellement la 11e place du classement de la Super League et n’a participé aux barrages qu’une seule fois depuis 2017.
Ainsi, même si, à bien des égards, ils semblent prospérer, il y a eu une longue période pendant laquelle leurs fans n’ont pas été récompensés pour leur fidélité.
L’homme au sommet : Smith, la dernière victime de la porte tournante
Jeudi, le Hull FC s’est séparé de l’entraîneur-chef Smith d’un commun accord après un mauvais début de saison en Super League, l’ancien patron de la Grande-Bretagne partant après seulement 18 mois à la tête du club.
Alors que les Noirs et Blancs ont perdu six de leurs sept matches jusqu’à présent, Smith avait demandé de la patience pour remanier son équipe, mais une autre lourde défaite – une défaite 56-22 contre les Giants de Huddersfield – s’est avérée être le dernier match de Smith aux commandes samedi dernier. .
Mais si Tony Smith n’a pas de temps, alors qui ?
Lee Radford a guidé le club vers des victoires en Challenge Cup en 2016 et 2017, mais a ensuite été limogé en 2020, le président Adam Pearson annonçant la décision en direct.
Andy Last a suivi, mais a ensuite quitté le club dans lequel il travaillait depuis 20 ans en décembre 2020 pour le poste d’entraîneur adjoint à Wakefield Trinity.
Ce fut donc au tour de Brett Hodgson. Après avoir pris ses fonctions en novembre 2020, Hodgson a connu un bon début de saison, ramenant une positivité au Hull FC.
Mais alors que la fin de la campagne arrivait, la même histoire s’est produite, les Noirs et les Blancs ayant raté les barrages après une forte baisse de forme en période de crise.
Il était la troisième victime sur une liste sans cesse croissante, Smith le prochain des entraîneurs éprouvés qui ne pouvaient tout simplement pas changer la façon dont les choses se passaient au Hull FC.
Qui ensuite ? Plus d’expérience ou coup de pouce sur un prospect prometteur ?
Alors, si Smith, Hodgson, Last et Radford ne sont pas la réponse, qui l’est ?
Actuellement, entraîneur adjoint Simon Grix s’est vu confier ce rôle par intérim aux côtés du chef des talents émergents Francis Cummins et est présenté comme un entraîneur prometteur très prometteur après avoir remporté la Coupe 1895 avec les Panthers d’Halifax.
Mais le Hull FC peut-il risquer de s’en prendre à un entraîneur-chef qui n’a pas encore fait ses preuves au plus haut niveau ? S’ils ont besoin d’une refonte sérieuse, auront-ils suffisamment d’espace face à la pression pour lui laisser du temps ?
Si un entraîneur aussi éprouvé que Smith ne peut pas bénéficier de temps, Grix le peut-il ?
Après Grix, vous faites appel à des étrangers pour le poste. Brian McDermott pourrait revenir au coaching, mais pourrait-on lui donner l’assurance qu’il pourra mettre en œuvre ce dont il a besoin ?
Ensuite, vous avez les entraîneurs adjoints de la LNR Lee Briers et Justin Holbrook. Holbrook a fait ses preuves sur ce stade, ayant remporté la Super League avec St Helens, et Briers était très respecté à Wigan en tant qu’assistant et maintenant aux Brisbane Broncos.
Mais ces deux hommes n’offrent pas plus de stabilité que Smith. Toutes les options se retrouvent dans la même situation que Smith il y a 18 mois.
Alors, cela soulève la question suivante : l’homme au sommet n’est-il pas le problème ?
Des changements nécessaires au-delà du coach ?
Un mot souvent utilisé dans le sport est « culture » et au cours des dernières années, la culture du Hull FC a été remise en question par certains.
En effet, c’est un problème que Gareth Ellis, légende du Hull FC et qui était également membre de l’équipe d’entraîneurs jusqu’à l’année dernière, estime qu’il s’agit d’un problème de longue date.
“Ce que nous avons lutté pour éradiquer, c’est ce que j’appellerais la culture des plaisanteries à Hull”, a écrit Ellis dans son livre.
“Cela existait depuis aussi longtemps que j’étais au club, non seulement en prenant le mickey les uns des autres mais, plus inquiétant encore, en éliminant les valeurs que vous prétendez défendre.
“Dans les grands clubs, ils savent quand les plaisanteries se terminent et quand les choses sérieuses commencent.”
Pour sa part, le président du Hull FC, Pearson, a souligné la nécessité d’apporter des changements au club au-delà de la simple séparation de Smith et de son entraîneur adjoint Stanley Gene.
“C’est décevant d’avoir dû prendre cette décision, mais c’est une décision que je considère comme la bonne en ce moment”, a déclaré Pearson.
“Il y aura une nouvelle restructuration du club dans les prochains jours et nous ferons le point en temps voulu.”
Quand la culture se traduit par des résultats : les statistiques parlent
L’incapacité de se concentrer sur les « choses sérieuses » s’est également traduite dans les statistiques, et pas seulement en 2024.
Cette saison, le Hull FC occupe le bas du classement avec seulement neuf passes décisives, le troisième pour les plaqués manqués avec 251 et le deuxième pour les mètres réalisés, avec 7 165 mètres – les Warrington Wolves en tête avec 9 625 mètres.
Ils se sont également rendu la vie difficile sur le plan défensif, réalisant le deuxième plus grand nombre de plaqués derrière les Broncos de Londres avec 2 192 et recevant le plus de cartons rouges et jaunes dans la compétition.
Quand on regarde les dernières saisons, les mêmes problèmes reviennent sans cesse.
En 2019, ils étaient quatrièmes pour les plaqués manqués, avec 1 059 ratés. En 2022, ils étaient troisièmes à partir du bas pour les mètres réalisés, soit 31 898. En 2023, ils ont commis le plus d’erreurs de toutes les équipes de la ligue avec 344.
Les dirigeants peuvent changer, le staff peut changer, ils peuvent parler de la façon dont ils vont se battre au sommet un jour prochain, mais jusqu’à ce que le Hull FC comprenne quel est leur problème, ils seront toujours le club de catégorie A qui est se battre au fond.
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